jeudi 2 avril 2009

Démissions administratives

À ce jour, ce sont au total 90 enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs de Nancy 1 qui ont répondu à l'appel aux démissions des tâches administratives, exprimant ainsi leur refus des réformes en cours et leur exaspération face à la surdité du gouvernement et de la présidence de l'UHP !

Les 44 lettres de démission ainsi que les 46 lettres de soutien à ces démissions ainsi recueillies viennent d'être envoyées au président Jean-Pierre Finance, avec copies aux directeurs d'UFR de l'UHP.

Ces démissions viennent s'ajouter aux centaines de démissions déjà recensées dans de nombreuses autres universités à travers la France. Pour plus d'infos, voir ici.

mardi 24 mars 2009

7ème Coordination Nationale des Universités

7ème Coordination Nationale des Universités
Strasbourg, le 23 mars 2009

Communiqué du matin
Alors que depuis 2 mois, l’université et la recherche sont en grève, le gouvernement n’a réagi que par le mépris, les manœuvres et la répression. Il n’a donné satisfaction à aucune de nos revendications, faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un des laboratoires de sa politique destructrice de l’éducation nationale et de la fonction publique.

La CNU prend à témoin l’opinion publique de l’attitude du gouvernement et de son refus d’offrir les conditions nécessaires à l’ouverture de réelles discussions. Valérie Pécresse a une nouvelle fois montré son mépris ce matin sur France 2 en sommant les universitaires d’organiser le rattrapage des cours. Cette surdité fait ainsi porter l’entière responsabilité de la radicalisation du mouvement sur le gouvernement.

Nous ne demandons pas à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de reculer mais d’avancer en retirant leurs projets.

Tous dans la rue les 24 et 26 mars !

Communiqué du soir
Réunie à Strasbourg ce lundi 23 mars 2009, la Coordination Nationale des Universités tient à rappeler les conditions incontournables pour sortir de la crise qui secoue depuis de longs mois le monde universitaire : le retrait du décret statutaire, le retrait du décret sur la mastérisation, le retrait du contrat doctoral unique, l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ainsi que des engagements clairs en matière d’emploi statutaire. Elle invite toutes les organisations syndicales à se montrer intransigeantes sur ces points qui sont indissociables, à ne pas se satisfaire de promesses et de demi-mesures, à n’accepter aucune négociation partielle. Leur crédibilité serait gravement compromise pour le futur s’ils devaient déroger à cette règle.

Les véritables finalités des réformes et de l’orientation générale de la politique éducative, universitaire et de recherche suivie depuis 2006/2007, sont à présent connues de tous. Il s’agit :
* de la dégradation programmée des contenus disciplinaires, de la culture générale et des humanités ;
* de la destruction de la fonction publique d’Etat dans l’enseignement, par l’extension du recours à l’emploi précaire et par la déconcentration locale du recrutement et de la gestion des carrières, desquelles résulteraient une perte d’autonomie et une moindre protection des personnels, notamment administratifs et techniques.
* de la libéralisation du « marché » de l’enseignement supérieur et de la recherche, où le secteur privé, commercial ou religieux, serait invité à venir prendre des parts supplémentaires, en droite ligne des recommandations de l’OCDE.

Cette politique rejoint celle actuellement appliquée à l’Hôpital et menace selon le rapport Le Bris de nombreux autres secteurs de la fonction publique, au point de mettre en danger tout le pacte social républicain, fondé avant 1914 et renouvelé en 1945. L’opinion publique doit en prendre conscience.

Les conséquences en seraient dramatiques pour l’ensemble de notre système : formation des jeunes et avancement de la recherche. Aussi, la Coordination Nationale des Universités avertit-elle solennellement le gouvernement : la communauté universitaire mesure parfaitement l’importance de ces enjeux et prendra toutes ses responsabilités pour défendre jusqu’au bout la tradition de liberté dont elle est l’héritière.

Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui se sont déjà disqualifiés comme interlocuteurs par le mépris qu’ils ont manifesté à notre communauté, doivent partir. Mais au-delà de ces deux ministres, le gouvernement doit savoir que s’il n’entend pas notre colère, c’est sa légitimité même qui sera très bientôt mise en question. La Coordination Nationale des Universités l’invite donc à abandonner dès maintenant toutes ces réformes et à s’engager sur l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche, avant que l’état de désordre actuellement installé dans l’université ne soit irréversible, avant, tout simplement, qu’il ne soit trop tard.

Motions adoptées par la 7ème Coordination Nationale des Universités réunie le 23 mars 2009 à Strasbourg
Dans la perspective de la continuation du mouvement de la communauté universitaire, la Coordination Nationale des Universités appelle à l’intensification des actions. Face au mépris du gouvernement, nous n’avons plus d’autre choix que de durcir notre mouvement.

La Coordination Nationale des Universités confirme son appel aux journées « RPG » selon les modalités définies dans la motion n°1 votée aujourd’hui à Strasbourg.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universités à mandater leurs délégués afin de lui permettre de prendre les décisions qui s’imposent lors de sa prochaine réunion pour assurer les meilleures conditions de la prise en compte du second semestre universitaire pour les étudiants.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universitaires à suivre le mot d’ordre de démissions des fonctions administratives de la 4ème Coordination Nationale des Universités de Paris X - Nanterre.

La Coordination Nationale des Universités appelle l’ensemble des coordinations et collectifs, organisations et sections syndicales à interpeller publiquement et par tous les moyens les élus et les candidats aux prochaines élections. Elle appelle également à s’adresser aux institutions européennes, en rappelant notamment le rendez-vous du contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril.

La Coordination Nationale des Universités en appelle aux médias pour dénoncer les manœuvres dilatoires du gouvernement et prend à témoin l’opinion publique sur sa manière révoltante de gérer la crise du monde de l’éducation et de la recherche.

La Coordination Nationale des Universités souhaite une réelle convergence des mouvements de contestation de la maternelle à l’université, en lien étroit avec la recherche et le secteur privé, à travers notamment l’organisation de nombreux forums sociaux contre la casse du service public.

Motion n°1 : Proposition de motion d’action partageable RPG
La Coordination Nationale des Universités, suite à la proposition d’action dite « RPG » (Rectorats, Péages, Gares) votée lors de sa réunion à Dijon le 16 mars dernier, confirme la programmation de sa mise en œuvre et en définit ainsi les modalités.

1. Constatant la mobilisation historique de tous les secteurs professionnels lors de la journée du 19 mars, observant à la suite de nombreuses rencontres et de forum sociaux une convergence de plus en plus forte des revendications, notamment dans le secteur public, la Coordination Nationale des Universités appelle les secteurs professionnels en grève ou en lutte à venir partager avec les étudiants et les personnels de l’éducation, de l’université et de la recherche, trois journées d’actions visibles, les 25, 26 et 27 mars prochain et ainsi de suite chaque semaine tous les mercredis, jeudis et vendredis.

2. L’action partageable RPG se donne un calendrier national de trois destinations symboliques :
- tous les mercredis : les rectorats comme espace des décisions unilatérales et des logiques autoritaires.

Au choix les jeudis et vendredis :
- les péages autoroutiers et les grandes surfaces comme symboles de la marchandisation des savoirs et des dangers de la privatisation des services publics et de l’externalisation des services (tracts, ouverture des barrières et passages gratuits, cours en grande surface) ;
- les gares routières et ferroviaires comme symboles de la liberté de la circulation et de la transmission des savoirs (tracts, tenues de cours ou de mini forum sociaux dans les halls de gare suivis de die-in ou de sit-in, et plus si affinités).

3. L’action devra être conduite de façon totalement non violente, avec un nombre de personnels et de travailleurs suffisant pour ne pas exposer les étudiants, dans une optique qui consistera à ne jamais affronter ou provoquer les forces de l’ordre.

La Coordination Nationale des Universités souligne que la réussite de ces trois journées hebdomadaires d’action partageable dépendra de l’effectivité de sa mise en œuvre et du caractère vraiment coordonné et national de l’action.

Motions n°2 : Sur le second semestre universitaire
Après avoir provoqué la grève la plus longue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse fait mine de se soucier de la tenue des enseignements. Elle avait pourtant un moyen simple de mettre fin à une colère qui fait l’unanimité du milieu universitaire contre ses projets : les retirer tous purement et simplement.

Quant à nous, enseignants et enseignants-chercheurs grévistes, nous saurons dans chaque université et dans le respect des spécificités disciplinaires trouver les modalités de la tenue du second semestre en liaison avec les étudiants et en accord avec les personnels administratifs et techniques.

Motion N°3 : Non à la répression
La Coordination Nationale des Universités déclare son soutien aux personnes arrêtées dans une extrême violence lors du mouvement de contestation actuel. Nous condamnons la répression policière qui touche de plus en plus de mouvements sociaux. Nous demandons la fin des poursuites judiciaires entamées.

Motion N°4 : Soutien aux personnels administratifs et techniques
La Coordination Nationale des Universités soutient les personnels administratifs et techniques, BIATOSS et ITA, dans leurs revendications en adoptant la motion qu’ils ont votée lors de leur première réunion nationale qui s’est déroulée le 21 mars 2009 à l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis (voir après le calendrier).
Motion N°5 : Calendrier des actions
* 24 mars :
* Appel aux syndicats siégeant au CTPU à voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU.
* Manifestation nationale de la maternelle à l’université ?
* 25, 26 et 27 mars : « RPG » (voir motion n°1)
* Rectorats.
* Péages.
* Gares.
* 26 mars :
* Journée de manifestation nationale avec des déclinaisons locales.
* Appel au blocage du CA du CNRS.
* 28 mars : Suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars).
* 30 mars : Actions standards téléphoniques et CROUS.
* 31 mars :
* Cérémonie de non remise des maquettes.
* A Paris : Manifestation de chez Valérie Pécresse à chez Xavier Darcos, pour la non remontée les maquettes.
* 1er avril :
* Journée des Rectorats.
* Remise des démissions administratives aux recteurs.
* Actions vers l’interprofessionnel et l’intercatégoriel (CNE).
* 2 avril :
* Manifestation nationale à Paris.
* Journée BIATOSS et ITA : personnels administratifs et techniques des universités et des EPST en tête des cortèges.
* Journée nationale de blocage.
* 3 avril : Nuit des écoles et des universités (occupation nocturne et festive simultanée de toutes les écoles et universités).
* 6 avril : 8ème Coordination Nationale des Universités à Paris 3.
* 8 avril : Manifestations.

*Motion des personnels BIATOSS et ITA réunis le 21 mars 2009 à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
Des personnels BIATOSS et ITA, des universités, établissements et organismes d’enseignement supérieur suivants : BNF, CNAM, ENS ULM, ENS LSH (Lyon), GIP Bulac – Bibliothèque universitaire des langues et civilisations, Universités de Dijon, Grenoble - Joseph Fournier, Littoral côte d’opale (ULCO), Lyon 2, Marne la Vallée, Paris 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, Rennes 1, réunis le 21 mars,
Affirment leur ancrage dans le mouvement de mobilisation des universités et dans le mouvement interprofessionnel qui s’est exprimé massivement le 19 mars. Ils appellent la CNU et les organisations syndicales à donner une suite rapide à cette journée de grève pour construire le nécessaire rapport de force face au gouvernement
Ils exigent :
* l’abrogation de la RGPP, du Pacte Recherche et de la loi LRU qui mettent en place l’arbitraire, la précarité (CDD et CDI prévus) ;
* le maintien de la fonction publique d’état ;
* le maintien et la restitution de tous les postes dont BIATOSS et ITA supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 avec la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels ;
* la fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA ;
* la reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, contre l’individualisation des salaires et des carrières ;
* l’intégration des personnels précaires sur des emplois statutaires d’Etat (et notamment contre les CDD et les vacations à répétition) ;
* l’augmentation uniforme de 300 euros des salaires, aucun salaire en dessous de 1500 euros net ;
* le retrait des mesures qui visent à la suppression de la filière « bibliothèques » ;
* la fin du démantèlement des EPST et des UMR (unités mixtes de recherche)
Plus largement, ils refusent le modèle d’éducation et de recherche imposé par le gouvernement dont l’un des objectifs est la casse du service public, la remise en cause des acquis sociaux et la dégradation des conditions de travail de tous les salariés.

lundi 23 mars 2009

Calendrier des actions et rendez-vous de cette semaine

  • Mardi 24, 8h (Atrium, 2nd Cycle, Fac de Sciences) :
    Ateliers affiches et banderoles. Venez avec grandes feuilles, marqueurs, bombes de peinture, et plein de slogans !
  • Mardi 24, 20h (Place Stanislas) :
    Manifestation nocturne avec Nancy 2 et l'IUFM. Venez nombreux avec de quoi faire du bruit pour que notre mécontentement soit entendu !
  • Mercredi 25, 17h (Place Stanislas) :
    Inscription symbolique des étudiants à l'IUFM en PE1, PLC1, PLP1, CPE. L'objectif pour le grand public est de montrer, d'une part que l'IUFM existe, d'autre part que les étudiants en ont assez de ne pas savoir quelle formation va leur permettre d'accéder aux métiers de l'enseignement.
    (À l'appel de l'IUFM, site Nancy-Maxéville)
  • Jeudi 26, 12h (devant l'amphi 13, 1er Cycle, Fac de Sciences) :
    Prochaine Assemblée Générale Nancy 1 (étudiants et personnels).

jeudi 19 mars 2009

mercredi 18 mars 2009

OU EN EST-ON DANS LES REFORMES EN COURS ?

OU EN EST-ON DANS LES REFORMES EN COURS ? LE GOUVERNEMENT A-T-IL FAIT DES CONCESSIONS ?

UN PETIT BILAN :


Réformes des Universités
************************

10 Août 2007 : vote de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités).
Autonomie budgétaire : la masse salariale peut être diminuée, pas augmentée. Le Président peut recruter des CDI et des CDD de catégorie A (pour des fonctions administratives ou d’enseignement et de recherche.
Le but : licenciement possible). Externalisation des BIATOSS de catégories B et C. Le CA est restreint et les prérogatives du Président (qui peut être un membre extérieur à l’Université) sont accrues. Les personnels sont payés par l’université et non plus par l’Etat.

Solutions pour boucler le budget : rendre des postes à l’Etat, disparition de filières coûteuses, hausse des droits d’inscription (d’où un endettement des étudiants).

2008 : Quelques orientations mises en avant par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) :
- Appliquer le principe du partage des coûts entre l’État et les étudiants pour financer l’enseignement supérieur
- Subventionner les filières d’enseignement supérieur en fonction des avantages que celles-ci procurent à la société
- Calculer les fonds alloués aux établissements au titre de l’enseignement en fonction des moyens et des résultats et comprenant des éléments ciblés de façon stratégique


1er janvier 2009 : mise en place d’un nouveau système pour l’attribution de la DGF (modèle SYMPA pour Système de Répartition des Moyens à la Performance et à l’Activité). SYMPA introduit des variables complexes qui aboutissent à donner plus d'argent et de postes aux universités qui proposent plus de masters et de doctorats, en fait les grandes universités (voir article dans le JDD du 15 mars). Les petites universités (moins de 11 000 étudiants) risquent de disparaître. N’oublions pas que les universités participent aussi à l’aménagement du territoire...

25 Février 2009 : François Fillon demande la réécriture complète du décret sur les enseignants
chercheurs.

6 Mars 2009 : Valérie Pécresse fait paraître sa dernière proposition de décret modifiant le statut des Enseignants-Chercheurs. Or, qu’en est-il ?
Les modalités concernant la modulation de services sont toujours aussi floues, voire plus. La modulation à la hausse non seulement n’est pas exclue, mais n’est même pas plafonnée, tandis que la modulation à la baisse l’est, bien évidemment. Le soi-disant accord de l’intéressé pourra être obtenu par toutes les pressions imaginables. Les textes fixant un référentiel national pour les équivalences de services ne sont pas sur la table. Le pourcentage promis de promotions attribuées par le CNU (50%) n’est pas inscrit dans le décret, mais renvoyé à un arrêté ministériel, nettement plus facile à modifier.

Laissons conclure Claude Guéant (secrétaire général de l’Elysée) qui, dans une interview à Libération le 11 Mars 2009, se vante : “ au final, le texte sera peu différent de celui qui a été mis sur la table [en novembre]”.
Effectivement, il est toujours aussi mauvais… et il sera présenté au Comité Technique Paritaire
Universitaire mardi prochain !

Métiers de l’enseignement
*************************

24 février 2009 : Jean-Pierre Finance, lors de la réunion des 3 conseils de la Faculté des Sciences et Techniques reconnait que la masterisation des métiers de l’enseignement a pour objectif la suppression de 7 000 à 10 000 emplois de fonctionnaires.

6 Mars 2009 : Rencontre du collectif SVT avec Mark SHERRINGHAM, conseiller aux affaires pédagogiques au MEN. Concernant l’équilibre entre le recrutement de fonctionnaires et de vacataires, Mark SHERRINGHAM déclare : "cet équilibre dépendra de la politique des différents gouvernements successifs, mais cet équilibre pourrait s’inverser".

11 mars 2009 : lors de l’exposé sur la masterisation à la Faculté des Sciences et Techniques, M. Baranger (Président de la CDIUFM) reconnaît les énormes problèmes posés par la masterisation. Pour n’en citer que quelques uns : disparition de l'année de stage en situation rémunérée ; impossibilité pour les futurs enseignants de préparer simultanément un master et un concours, tout en se formant professionnellement ; risque de grave déséquilibre des masters "classiques"...

12 mars 2009 : au cours d’une réunion avec la CDFDE, la CDIUFM s’exprime ainsi : les IUFM ont peur de disparaître et sont prêts à toutes les concessions sur la masterisation pour survivre.

12 mars 2009 : communiqué de Xavier Darcos.
Possibilité de stages en M1 (108h max en observation et pratique accompagnée) et en M2 (108h max en responsabilité). Stages en responsabilité payés 3000 euros. Problème des stages en responsabilité : en 2008, le nombre de candidats inscrits aux concours externes était de 174 895. M. Darcos ne prévoit que 50 000 stages rémunérés...



Si vous ne voulez pas de ces réformes qui conduisent à court ou à moyen terme à des universités privées et concurrentielles ainsi qu’à une augmentation des précaires aussi bien dans les établissements du supérieur, du secondaire que du primaire,

Il est indispensable de prendre un peu de votre temps pour réfléchir ensemble aux moyens de continuer à combattre ces réformes, lors de l'

******************************
******************************************
Assemblée Générale des Personnels de l'UHP
vendredi 20 mars, 12h15 en SC6 (second cycle de la Faculté des Sciences)
************************************************************************


Même si vous avez d'autres choses à faire, même si vous ne vous sentez pas directement concerné, même si vous êtes déjà contre ces réformes, même si vous pensez ne rien apprendre de nouveau, même si vous êtes de toute façon d'accord avec les décisions de l'AG, VENEZ QUAND MÊME !!! Car c'est autour de CHACUNE et de CHACUN, à travers les assemblées générales, que se construit la mobilisation !

Journée du 19 mars et compte rendu de l'AG UHP du 18

1.

L'Assemblée générale de L'UHP du 18 mars appelle tous les personnels et tous les étudiants à la grève et à la manifestation demain jeudi 19 mars (journée de grève générale et interprofessionnelle).

Sur l'UHP, elle appelle à un rassemblement à 11h demain matin à l'Atrium de la Faculté des Sciences pour une manifestation dans la Faculté, puis vers la place Stanislas où l'on pourra pique-niquer.

Elle encourage tout le monde à s'habiller de noir (un enterrement de l'Université est prévu) et à se munir d'un carton rouge.

Le départ de la manifestation place Stan est à 14h30.


2.

A l'appel de la coordination nationale des universités et des intersyndicales du supérieur et de
l'éducation nationale, une manifestation nationale "de la maternelle à l'université" devrait avoir lieu à Paris mardi 24 mars.

C'est aussi le jour de présentation au CTPU (Comité Technique Paritaire Univesitaire) des nouveaux projets de décrets sur les statuts des enseignants-chercheurs et sur l'organisation du CNU.

L'AG appelle les personnels et les étudiants à participer activement à cette journée.

Les personnes souhaitant se rendre à Paris pour la manifestation sont invitées à envoyer un e-mail à agnancy1@gmail.com pour que nous puissions organiser le voyage.

Une manifestation nocturne est prévue mardi 24 au soir : rendez-vous à 20h place Stanislas.


3.
Un cours "hors les murs" est organisé lundi 23 à 11h30 place Maginot par des étudiants de préparation au CAPES de biologie. Venez nombreux !

4.
L'AG mandate 5 délégués (4 E ou EC et 1 étudiant) à la prochaine coordination nationale des universités lundi 23 mars à Strasbourg.

5.
Prochaine AG Personnels/Etudiants : lundi 23 mars, à 12h15, dans l'Atrium.

Signataires de l'appel à la rétention des notes

Appel à la rétention des notes
(pour signer envoyer un mail à charoy@loria.fr)

Face aux attaques actuelles du gouvernement portant sur nos métiers, sur les
formations et sur le service public d'enseignement supérieur en général, les
soussigné(e)s annoncent qu'ils bloqueront les notes des examens auxquels ils
participent ainsi que celles du capes blanc pour obtenir
× L'annulation des suppressions d'emplois
× La renégociation de la réforme des concours de recrutement de professeurs
et de la réforme dite "de masterisation" de la formation des professeurs
× le retrait du décret concernant le statut des enseignants-chercheurs.


Liste des personnes signataires de l'appel à la rétention des notes au 23/3 (77)
Cet appel peut toujours être signé en envoyant un message à charoy@loria.fr

François Charoy (MCF ESIAL), Julien Maubon (MCF, STMIA), Elisabeth Weber (MCF, STB), Jean-Claude Pireaux (MCF, STB), Mireille Cabané (MCF STB) , Stéphane Gaussent (MCF, STMIA), Valérie Legué (MCF, STB), Philippe Chassaing (PR, STMIA), Bertrand Berche (PR, STMP), Amand Chesnel (MCF, STB)*, Pascal Molli (MCF, STMIA), Dominique Chardard (MCF, STB), Alain Genestier (PR, STMIA), Pinçon Bruno (MCF, ESIAL), Marc Tomczak (MCF, ESIAL), Anne Deroton (MCF, STMIA), Sergey Lysenko (PR, STMIA) ,Rachid Belkacem (MCF, IUT Longwy), Mathieu Béraud (MCF, IUT Longwy), Gaëtan Didier (MCF, IUT Longwy)*, Jean-Pascal Higelé (MCF, IUT Longwy), Harouna Souley Ali (MCF, IUT Longwy), Michel Zasadzinski (MCF, IUT Longwy), Bernard Gayral (MCF, IUT Longwy), Cédric Delattre (MCF, IUT Longwy), Régis Rouyer (MCF, IUT Longwy), Jean-Luc Deshayes (MCF, IUT Longwy), Mohammed Belmahi (MCF, IUT Longwy), Guy Zaloylo (MCF, IUT Longwy), Hugues Rafaralahy (MCF, IUT Longwy),* Edouard Richard (MCF, IUT Longwy), Latifa Boutat-Baddas (MCF, IUT Longwy), Laurent Caramelle (MCF, IUT Longwy), Mohamed Bennoui (MCF, IUT Longwy), Hélène Yildiz (MCF, IUT Longwy), Claudine Schrotzenberger (PRAG, STB), Murielle Guillaume (MCF, STB), Vincent Koziarz (MCF, STMIA), Régine Marchand (MCF, STMIA)*, Henri Schroeder (MCF, STB) , Gérôme Canals (MCF, Nancy 2), Thierry Gourieux (MCF STMP), Brigitte Wrobel-Dautcourt (MCF STMIA), Jérémie Detrey (CR INRIA), Dany Afif (MCF STB), Christophe Chatelain (MCF, STMP), Gérald Oster (MCF, ESIAL), Pascal Urso (MCF, STMIA), Hervé Schohn (MCF, STB),* Helene Dumond (MCF, STB), Gilles Jacquemin (MCF, STB), Nadège Touche (MCF, STB), Armelle ROPARS (MCF, STB), Pierrick Priault (MCF STB), Martin Quinson (MCF, ESIAL), Laurence Mansuy-Huault (MCF,STMP), Stephanie Duchene (MCF STMP), Stéphane MATHIEU (MCF, STMP), Vincent Lhuillier (Mcf, faculté de médecine), Didier Desor (MCF, STB), Laurent Wendling (MCF, ESIAL), Christine Legrand-Frossi (MCF, STB), Badreddine Kriem (MCF, STAPS), Virginie Libante (MCF - STB), Alexis Scheuer (MCF, STMIA), Ahmed JEDDI (MCF, IUFM), Bernard Girau (PR, STMIA), Cécile Dartyge (MCF, STMIA), Suzanne Collin (MCF, ESIAL), Jean-François Scheid (MCF, ESIAL), Olivier Collet (MCF, STMP), Oussama Hijazi (PR ,STMIA), Olivier Vanderhaeghe (PR, G2R), Françoise Chalot-Prat (MCF, G2R), Sylvie Dousset (PR STMP), Vincent Huault (MCF, STMP), Bernard Lathuilière (PR, G2R)


mercredi 11 mars 2009

De la maternelle à l'université

Mercredi 11 mars 2009
Journée nationale "De la maternelle à l'université"


à l'appel de la coordination nationale des universités, de la coordination nationale sur la formation des enseignants, des intersyndicales du supérieur et de l'éducation nationale.


Rassemblement à 15h place Maginot
---------------------------------


Auparavant, le comité de mobilisation des étudiants de Nancy 1 et les personnels mobilisés de Nancy 1 vous invitent à une


Conférence-débat
----------------

organisée par des enseignants-chercheurs
de 12h15 à 13H30
AMPHI 13, 1er Cycle, campus Sciences

Les réformes de l’Université :
le statut des Enseignants-Chercheurs, LRU,
Contrat doctoral unique

La réforme de la formation des maîtres du Primaire au Secondaire
Réforme dite de Masterisation


Un diaporama suivi d’un débat seront proposés par des Enseignants-Chercheurs de Nancy 1 et une Enseignante de Nancy 1, responsable de la préparation au CAPES externe de SVT, responsable des UE de sensibilisation au Professorat des Ecoles.


Qui est concerné ? L’ensemble des étudiants, des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des Biatoss, des citoyens qui souhaitent une formation de qualité dans une Université Publique, accessible à tous.

« Enseigner est un métier qui s’apprend »
« L’université n’est pas une entreprise»

VENEZ NOMBREUX VOUS INFORMER, VOUS EXPRIMER



Enfin,
Le printemps des chaises
------------------------

a commencé (un peu en avance) : si vous avez cours demain matin, et que vos chaises ne sont pas là, c'est qu'elles sont allées un peu plus loin, ne supportant plus que le gouvernement s'asseye sur nos revendications. Allez les chercher et profitez-en pour discuter.

dimanche 8 mars 2009

Motions de la coordination nationale sur la Formation des Enseignants (7 mars 2009)

Motion 1

La coordination nationale FDE observe qu’au 7 mars, à quatre mois de la fin de l’année universitaire, les étudiants qui veulent devenir enseignants et se former à ce métier n’ont aucune visibilité sur les possibilités de formation et de préparer les concours. Elle demande l’annonce rapide par le gouvernement du maintien des concours dans leur configuration actuelle pour l’année 2010. Elle demande aux présidents d’universités et aux directeurs d’IUFM d’ouvrir immédiatement les inscriptions prévisionnelles pour les PE1, PLC1, PLP1 et CPE1 et de mettre en place dès maintenant les formations correspondantes selon les plans de formation existants. Elle invite les collectifs d’enseignants et d’étudiants des IUFM et des universités à organiser une campagne de préinscriptions dans les prochains jours.

Motion 2

Au lendemain de la 5è réunion de la coordination des universités, la coordination FDE s’inscrit en totale convergence avec la CNU. En ce sens, elle partage pleinement ses revendications concernant la formation et le recrutement des enseignants mais aussi le statut des enseignants chercheurs, l’emploi et la réforme du système d’allocations des moyens à l’université, la défense des organismes de recherche. Face aux tentatives de division du gouvernement, la CNFDE se félicite de ces convergences, exige des réponses du gouvernement sur l’ensemble de ces revendications et appelle à poursuivre la mobilisation dans cet objectif. Concernant la « réforme du recrutement et de la formation des enseignants », la coordination rappelle les dangers qu’elle fait courir au service public d’éducation : 
-  Une dégradation de la formation disciplinaire et professionnelle 
-  Un affaiblissement de la formation continue 
-  La suppression de la formation en alternance rémunérée, sous statut de fonctionnaire stagiaire 
-  Une atteinte à la démocratisation du métier d’enseignant en l’absence d’aides et de pré-recrutements 
-  Le renforcement du recrutement d’enseignants hors concours et /ou précaires qui remet en cause à terme le statut de la fonction publique d’Etat. Elle dénonce la baisse de postes au concours qui décuple ces attaques. Elle dénonce le désengagement de l’Etat de sa mission de service public. En conséquence, elle exige : 
-  le retrait immédiat de la réforme, 
-  le maintien des concours dans leur forme actuelle en 2010, 
-  le maintien des préparations aux concours, 
-  le maintien des IUFM, en tant qu’école professionnelle et de leur potentiel de formation et de recherche, 
-  Un cadrage national des concours de recrutement du 1er degré et le caractère national des concours de recrutement du second degré et de la formation. La réussite aux concours de recrutement doit être associée à l’obtention d’un poste de fonctionnaire d’Etat. 
-  des postes aux concours, de la maternelle à l’université, à la hauteur des besoins, par un plan pluriannuel de recrutement 
-  Un plan pluriannuel de résorption de la précarité associé à un échéancier précis

Elle refuse toute mesure transitoire qui ne vise qu’à entériner la réforme de manière déguisée et appelle à la mobilisation générale jusqu’à satisfaction de ces revendications. Le gouvernement est affaibli par la mobilisation des universités et des IUFM, nous pouvons gagner ! Elle appelle à des Etats généraux de la formation des enseignants pour une réforme pour une formation de qualité.

Motion « Ensemble dans l’action pour gagner ! »

La coordination nationale sur la formation des enseignants constate que la mobilisation continue contre la « réforme des concours et de la formation des enseignants ». Les journées de grève et les grèves reconductibles, les actions en direction des écoles, des lycées, de la population sont diverses, inventives, dynamiques et se déroulent maintenant dans de nombreuses villes. Ces actions ont pour objectif le retrait de la réforme et l’ambition de faire connaître très largement nos revendications. Elle ont permis de commencer à déstabiliser les ministères concernés. La coordination appelle l’ensemble des enseignants, des étudiants, des personnels à poursuivre les actions : d’information et de réflexion 
- Continuer à informer au sein des IUFM et des universités, par des analyses, des tracts, blogs… 
- En direction des collègues des écoles, des collèges et des lycées : mettre en place des distributions de tracts, des réunions d’information dans les lycées et les circonscriptions. 
- En direction des parents d’élèves et de la population : expliquer nos revendications par des tracts, des explicatifs, des actions visibles sur les lieux publics et aux portes des établissements. 
- Développer l’information en direction des médias et des élus : communiqués et conférences de presse, invitation de la presse aux actions organisées ; apparition auprès des mairies et des élus ; contacter les parlementaires… 
- Organiser des journées banalisées et journées portes ouvertes pour réfléchir à l’avenir de la formation. Ces actions déboucheront sur des assises de la formation. pour constituer un rapport de force 
- Bloquer la remontée des maquettes de master par des motions aux conseils, le blocage des conseils d’universités, ou au niveau des rectorats et de l’AERES. 
- Développer la grève des formateurs, des personnels, des étudiants et des stagiaires. 
- Pour construire la mobilisation et la grève, nous appelons aux journées de mobilisation suivantes : 
-  La journée d’action en direction des rectorats le 10 mars. 
-  Dans le cadre de la journée d’action du 11 mars « de la maternelle à l’université », la coordination FDE appelle à la grève et à la participation massive aux manifestations.. 
-  La journée de grève interprofessionnelle le 19 mars.

La coordination FDE participera à la prochaine coordination nationale des universités le 16 mars.


samedi 7 mars 2009

Communiqués et motions de la 5e Coordination nationale des Universités, 6 mars 2009

Communiqué du soir

Vendredi 6 mars 2009, 19h45 La Coordination Nationale des Universités dénonce une nouvelle provocation du Ministère.

Comme vendredi dernier à la même heure, Valérie Pécresse fait croire à une avancée significative des pseudo-négociations engagées avec trois syndicats minoritaires. La Coordination Nationale des Universités, réunie aujourd’hui à Créteil en présence de 500 délégués mandatés par toutes les universités et organismes de recherche de France, dénonce catégoriquement cette supercherie. La réécriture du décret, annoncée ce soir sur le site du Ministère, est inacceptable dans la mesure où elle maintient les orientations du premier texte contesté. Elle ne satisfait aucune de nos revendications. La Coordination Nationale des Universités appelle à une amplification du mouvement en lien avec les étudiants et l’ensemble de la communauté d’éducation et de recherche, de la maternelle à l’université. Aujourd’hui, l’Université n’était pas au Ministère. Elle était à Créteil.

Notre réponse : tous dans la rue le 11 mars !

Communiqué du matin

Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation exceptionnelle qui a rassemblé partout en France 50 000 personnes dans les rues, la Coordination Nationale des Universités réunie ce jour à l’Université Paris 12 dénonce les man¦uvres dilatoires du gouvernement et ses stratégies de division qui consistent à négocier de façon sélective en ignorant les principaux acteurs et les principaux motifs de la mobilisation en cours.

Prenant acte de profondes divergences entre les positions défendues par la Conférence des Présidents d’Université et celles de la communauté universitaire, la Coordination Nationale des Universités affirme le caractère non représentatif et non légitime de la CPU qui n’a pas vocation à négocier avec le gouvernement.

La Coordination Nationale des Universités constate que les réponses apportées par le gouvernement sont scandaleusement insuffisantes :

- rien n’a été obtenu sur la masterisation et la réforme des concours de recrutement des enseignants 
- aucun plan pluriannuel de création d’emplois statutaires ni de titularisation des personnels précaires n’a été envisagé pour les différentes catégories de personnels (BIATOSS, ITA, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs) 
- aucune prise en compte des revendications des étudiants n’a été constatée 
- il n’a pas été question du contrat doctoral qui consacre la précarisation des jeunes chercheurs 
- sur la question du décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, des effets d’annonce sans consistance réelle ont été présentés comme des avancées 
- le démantèlement des organismes publics de recherche s’accélère

En conséquence, la Coordination Nationale des Universités maintient le mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée lancé le 22 janvier : « L’Université et la Recherche s’arrêtent ». Elle exige plus que jamais l’abrogation de la loi LRU et du « Pacte pour la Recherche ». Elle réitère son appel à l’extension du mouvement de « la maternelle à l’Université ». Elle appelle aux manifestations unitaires du mercredi 11 mars et au succès de la Coordination Nationale des Laboratoires le 12 mars.

Motion n° 1 : Non à la casse du service public d’enseignement de la maternelle à l’université

La Coordination Nationale des Universités constate que les revendications fondamentales concernant la formation et le recrutement des enseignants des premier et second degrés restent systématiquement ignorées par le gouvernement. Or, ce projet de réforme dite de la « masterisation » porte atteinte aux fondements de la démocratie et aux principes de l’école laïque de la République accessible à tous.

La Coordination Nationale des Universités dénonce le processus de révision générale des politiques publiques qui porte atteinte à tout le service public d’éducation de la maternelle à l’université.

Elle refuse la transformation du corps enseignant en un vivier de contractuels précaires, l’institutionnalisation de la vacation, l’affaiblissement du contenu disciplinaire et professionnel dans la formation des enseignants, la suppression de l’année de stage rémunérée qui garantit aux fonctionnaires stagiaires une formation au sein des IUFM, en alternance avec au maximum un tiers temps devant les élèves. Elle condamne aussi les discriminations sociales et territoriales qui en résultent.

Par conséquent, elle appelle plus que jamais à la convergence des luttes de la maternelle à l’Université pour la défense du service public d’enseignement.

Elle exige le retrait pur et simple et sans condition de ce projet de réforme néfaste comme l’un des préalables indispensables à l’ouverture de toute négociation. Une telle négociation ne pourra être envisagée que sur la base du maintien d’une stricte corrélation entre réussite au concours et formation aux métiers d’enseignant, seul moyen de garantir que la masterisation ne soit pas l’occasion de liquider la fonction publique d’enseignement. La CNU, tout en soutenant l’exigence de la reconnaissance du niveau de qualification des enseignants des premier et second degrés à Bac + 5, s’élève contre le projet de masterisation tel qu’il est envisagé actuellement par le gouvernement. Elle dénonce toute mise en place d’un dispositif transitoire pour les concours et exige le maintien de la forme actuelle des concours et de leur cadre national.

La Coordination Nationale des Universités exige que le principe du monopole de l’Université dans la collation des grades et des diplômes universitaires soit rétabli.

Elle demande solennellement aux CA des universités qui ont voté la non-remontée des maquettes de ne pas se dédire et donc de ne faire remonter aucune maquette.

Motion n° 2 : Effets néfastes de la LRU et du « Pacte pour la Recherche » révélés par leurs décrets d’application

La Coordination Nationale des Universités s’indigne de ne pas voir ses revendications prises en compte par le gouvernement, alors qu’au même moment des primes indécentes sont proposées aux Présidents d’Université dans l’espoir d’obtenir leur collaboration.

Prenant connaissance de l’annonce d’une réécriture intégrale du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, la Coordination considère que les principes directeurs affichés par la ministre et les dispositions annoncées maintiennent l’esprit du premier texte contesté. Elle exige le retrait de ce projet, l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la recherche.

Elle exige :

- la révision complète du mode d’allocation des moyens (modèle dit SYMPA), et un financement à la hauteur des besoins du service public d’enseignement supérieur et de recherche ; 
- le retrait du projet de restructuration de l’administration centrale du MEN-MESR, ainsi que celui du projet de pôle de contractualisation ; 
- un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels, comprenant la titularisation des actuels personnels précaires et contractuels, et excluant la mise à disposition massive des professeurs agrégés du second degré ; 
- l’alignement du taux d’encadrement des premiers cycles universitaires sur celui des autres composantes de l’enseignement supérieur (CPGE, etc.) ; 
- la restitution de tous les emplois supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 ; 
- la dissolution de l’AERES et de l’ANR ; 
- une réflexion collective sur le rôle et la composition du CNU ; 
- la revalorisation des carrières et l’intégration des primes dans les salaires pour tous les personnels ; 
- le maintien et la restitution de tous les postes des personnels BIATOSS et ITA (en postes et non en budget, notamment lors des départs à la retraite), la reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, ainsi que le passage de 10 à 12 mois des CDD de niveau B et C, comme mesure transitoire à la titularisation ; 
- la fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA ; 
- la revalorisation du point d’indice et l’intégration de l’ « accord Bino » stipulant que les personnels titulaires et contractuels gagnant moins de 1400 euros brut toucheront jusqu’à 200 euros de plus par mois ; le réinvestissement de l’État dans les aides sociales accordées aux étudiants avec indexation sur l’inflation (abandon du rapport Lambert qui vise à la privatisation des CROUS) ; 
- le retrait du plan Campus ; 
- le maintien de la définition nationale des diplômes des IUT ; 
- le retrait des réformes qui visent à la suppression de la filière « bibliothèques ».

La Coordination Nationale des Universités refuse :

- la casse des emplois publics programmée par la RGPP ; 
- les atteintes faites aux différents organismes de recherche et en particulier le démantèlement du CNRS en instituts et sa transformation en agence de moyens. La Coordination s’associe à la motion votée le 12 février par l’AG des personnels du CNRS ; 
- la suppression de plusieurs centaines de postes au CNRS et la création de chaires mixtes universités/organismes ; 
- la désassociation massive des unités mixtes de recherche (UMR) CNRS / universités 
- le processus de délabélisation des équipes de recherche piloté par le ministère ; 
- la tendance actuelle à imposer de manière contraignante un cadre collectif à la recherche qui doit aussi pouvoir rester une démarche individuelle, incluant la liberté de choisir son laboratoire de rattachement ; 
- la concentration des pouvoirs dans les mains des présidents d’universités au détriment des instances collégiales ; 
- l’évaluation-sanction ; 
- la modulation des services, conduisant à un accroissement des charges de services des enseignants-chercheurs. Le service statutaire doit être défini exclusivement par référence à un volume maximal de 128 heures de cours (192 heures équivalent TD).

Motion 3

Contre la marchandisation des savoirs à l’échelle de l’Europe, et pour une autre politique européenne de l’enseignement et de la recherche

La coordination nationale des universités considère que la politique européenne actuelle conduit à la privatisation et à la marchandisation des savoirs, sous prétexte de promouvoir une « économie de la connaissance ». L’esprit des processus de Bologne et de Lisbonne compte pour beaucoup dans le démantèlement du service public d’enseignement et de recherche à l’échelle de l’Europe. Partout, en France, en Grèce, en Italie, en Espagne et ailleurs, c’est une même logique - utilitariste et marchande - qui est mise en ¦uvre selon des dispositifs d’évaluation et de classement fondés sur des critères de rentabilité conformes au modèle de l’entreprise privée.

Nous condamnons la stratégie de Lisbonne, aggravée au niveau français par la loi LRU, appelons à une autre politique européenne de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La Coordination appelle à participer à la mobilisation européenne contre cette politique, du 18 au 20 mars 2009, à l’occasion du sommet européen portant sur la mise en ¦uvre de la stratégie de Lisbonne.

Motion n°4 sur le Contrat Doctoral Unique

La coordination nationale universitaire demande le retrait du projet de décret relatif au contrat doctoral unique qui : 
- aggrave la précarisation de la condition doctorante (période d’essai, possibilité de licenciement du doctorant chaque année…) ; 
- multiplie les tâches imposées au doctorant, ce qui nuit au travail de recherche doctorale ; 
- renforce la subordination du doctorant à l‘égard des directeurs de thèse et d’école doctorale.

Nous exigeons que le statut doctorant garantisse prioritairement la formation à la recherche et à l‘enseignement, l’identité étudiante et la reconnaissance du travail de recherche.

Calendrier

- 10 mars : journée d’actions diverses ; blocage des rectorats et des inspections académiques, distribution de tracts dans des lieux publics, actions « coup de poing »…

- 11 mars : journée nationale de manifestations « de la maternelle à l’université »

- 12 mars : appel à soutenir et à participer à la coordination nationale des laboratoires

- 14 mars : appel à soutenir la réunion des directeurs d’unité

- 14 mars : Coordination parents-enseignants à Montpellier

- 16 mars 2009 : prochaine Coordination nationale des Universités à l’Université de Bourgogne (pôle de Dijon)

- 17 mars : actions locales diverses (actions « coup de poing »)

- 19 mars : appel à la journée de mobilisation nationale intersyndicale et interprofessionnelle. 
- 18-19-20 mars : envoi d’une délégation de la Coordination au contre-sommet européen de Louvain.

- 24 mars : appel à une journée nationale de manifestations.

- actions convergentes avec d’autres secteurs, en particulier le secteur de la santé

Actions

- La Coordination Nationale des Universités appelle l’ensemble des universités à des actions de blocage, de filtrage ou d’occupation des campus

- Organisation du « printemps des chaises » (empêcher la tenue des cours par la saisie des chaises)

- la nouvelle composition des délégations pour la Coordination Nationale des Universités est fixée à 5 délégués à composer librement par les AG locales

- La CNU appelle aussi au refus de participer aux jurys de bac

- Rappel d’un moratoire des expertises ANR et AERES

- Transmettre des cahiers de doléances aux élus locaux