mercredi 18 mars 2009

OU EN EST-ON DANS LES REFORMES EN COURS ?

OU EN EST-ON DANS LES REFORMES EN COURS ? LE GOUVERNEMENT A-T-IL FAIT DES CONCESSIONS ?

UN PETIT BILAN :


Réformes des Universités
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10 Août 2007 : vote de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités).
Autonomie budgétaire : la masse salariale peut être diminuée, pas augmentée. Le Président peut recruter des CDI et des CDD de catégorie A (pour des fonctions administratives ou d’enseignement et de recherche.
Le but : licenciement possible). Externalisation des BIATOSS de catégories B et C. Le CA est restreint et les prérogatives du Président (qui peut être un membre extérieur à l’Université) sont accrues. Les personnels sont payés par l’université et non plus par l’Etat.

Solutions pour boucler le budget : rendre des postes à l’Etat, disparition de filières coûteuses, hausse des droits d’inscription (d’où un endettement des étudiants).

2008 : Quelques orientations mises en avant par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) :
- Appliquer le principe du partage des coûts entre l’État et les étudiants pour financer l’enseignement supérieur
- Subventionner les filières d’enseignement supérieur en fonction des avantages que celles-ci procurent à la société
- Calculer les fonds alloués aux établissements au titre de l’enseignement en fonction des moyens et des résultats et comprenant des éléments ciblés de façon stratégique


1er janvier 2009 : mise en place d’un nouveau système pour l’attribution de la DGF (modèle SYMPA pour Système de Répartition des Moyens à la Performance et à l’Activité). SYMPA introduit des variables complexes qui aboutissent à donner plus d'argent et de postes aux universités qui proposent plus de masters et de doctorats, en fait les grandes universités (voir article dans le JDD du 15 mars). Les petites universités (moins de 11 000 étudiants) risquent de disparaître. N’oublions pas que les universités participent aussi à l’aménagement du territoire...

25 Février 2009 : François Fillon demande la réécriture complète du décret sur les enseignants
chercheurs.

6 Mars 2009 : Valérie Pécresse fait paraître sa dernière proposition de décret modifiant le statut des Enseignants-Chercheurs. Or, qu’en est-il ?
Les modalités concernant la modulation de services sont toujours aussi floues, voire plus. La modulation à la hausse non seulement n’est pas exclue, mais n’est même pas plafonnée, tandis que la modulation à la baisse l’est, bien évidemment. Le soi-disant accord de l’intéressé pourra être obtenu par toutes les pressions imaginables. Les textes fixant un référentiel national pour les équivalences de services ne sont pas sur la table. Le pourcentage promis de promotions attribuées par le CNU (50%) n’est pas inscrit dans le décret, mais renvoyé à un arrêté ministériel, nettement plus facile à modifier.

Laissons conclure Claude Guéant (secrétaire général de l’Elysée) qui, dans une interview à Libération le 11 Mars 2009, se vante : “ au final, le texte sera peu différent de celui qui a été mis sur la table [en novembre]”.
Effectivement, il est toujours aussi mauvais… et il sera présenté au Comité Technique Paritaire
Universitaire mardi prochain !

Métiers de l’enseignement
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24 février 2009 : Jean-Pierre Finance, lors de la réunion des 3 conseils de la Faculté des Sciences et Techniques reconnait que la masterisation des métiers de l’enseignement a pour objectif la suppression de 7 000 à 10 000 emplois de fonctionnaires.

6 Mars 2009 : Rencontre du collectif SVT avec Mark SHERRINGHAM, conseiller aux affaires pédagogiques au MEN. Concernant l’équilibre entre le recrutement de fonctionnaires et de vacataires, Mark SHERRINGHAM déclare : "cet équilibre dépendra de la politique des différents gouvernements successifs, mais cet équilibre pourrait s’inverser".

11 mars 2009 : lors de l’exposé sur la masterisation à la Faculté des Sciences et Techniques, M. Baranger (Président de la CDIUFM) reconnaît les énormes problèmes posés par la masterisation. Pour n’en citer que quelques uns : disparition de l'année de stage en situation rémunérée ; impossibilité pour les futurs enseignants de préparer simultanément un master et un concours, tout en se formant professionnellement ; risque de grave déséquilibre des masters "classiques"...

12 mars 2009 : au cours d’une réunion avec la CDFDE, la CDIUFM s’exprime ainsi : les IUFM ont peur de disparaître et sont prêts à toutes les concessions sur la masterisation pour survivre.

12 mars 2009 : communiqué de Xavier Darcos.
Possibilité de stages en M1 (108h max en observation et pratique accompagnée) et en M2 (108h max en responsabilité). Stages en responsabilité payés 3000 euros. Problème des stages en responsabilité : en 2008, le nombre de candidats inscrits aux concours externes était de 174 895. M. Darcos ne prévoit que 50 000 stages rémunérés...



Si vous ne voulez pas de ces réformes qui conduisent à court ou à moyen terme à des universités privées et concurrentielles ainsi qu’à une augmentation des précaires aussi bien dans les établissements du supérieur, du secondaire que du primaire,

Il est indispensable de prendre un peu de votre temps pour réfléchir ensemble aux moyens de continuer à combattre ces réformes, lors de l'

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Assemblée Générale des Personnels de l'UHP
vendredi 20 mars, 12h15 en SC6 (second cycle de la Faculté des Sciences)
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Même si vous avez d'autres choses à faire, même si vous ne vous sentez pas directement concerné, même si vous êtes déjà contre ces réformes, même si vous pensez ne rien apprendre de nouveau, même si vous êtes de toute façon d'accord avec les décisions de l'AG, VENEZ QUAND MÊME !!! Car c'est autour de CHACUNE et de CHACUN, à travers les assemblées générales, que se construit la mobilisation !

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